Objectifs : Nous avons colligé les observations d'acidocétose alcoolique afin de mieux faire connaître ce syndrome et sa prise en charge thérapeutique chez des éthyliques chroniques. Méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective sur 32 patients (18 femmes et 14 hommes), d'âge moyen 47 ans. L'atteinte clinique initiale peut être à prédominance digestive (22 cas) ou neurologique (10 cas). Résultats : L'acidose est sévère (pH moyen 7,12) et le trou anionique est constamment élevé (35 en moyenne). Le statut glycémique est de 3 types : hypoglycémie dans 10 cas, glycémie normale ou peu augmentée dans 19 cas (9,3 en moyenne) et supérieure à 20 mmol/l dans 3 cas, posant alors le problème du diagnostic différentiel avec l'acidocétose diabétique. L'hypophosphorémie, l'élévation des lactates et la cytolyse hépatique sont les principales anomalies associées. Conclusion : L'évolution à court terme est favorable dans tous les cas avec une réhydratation. L'insulinothérapie peut être dangereuse et doit être évitée.