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Sommeil et activités électroencéphalographiques épileptiques intercritiques

Auteurs : Autret A1
Affiliations : 1Clinique neurologique, CHU Bretonneau, 37044 Tours Cedex, France
Date 1995, Vol 25, Num 5, pp 263-282Revue : Neurophysiologie cliniqueType de publication : article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/0987-7053(96)80170-5
Revue
Résumé

De cette revue générale, il apparaît que le sommeil à ondes lentes (SOL) augmente la densité moyenne des activités paroxystiques intercritiques (AP) dans la plupart des syndromes épileptiques. Cette augmentation n'a pas une répartition gaussienne : près de la moitié des patients n'ont que très peu, ou pas, d'AP au cours du sommeil, près de 20% ont une augmentation des AP lors de la veille, et 20% lors du sommeil. L'épilepsie à paroxysmes rolandiques se caractérise par une augmentation particulière des AP lors du SOL. Dans les épilepsies partielles, la transmission des AP serait augmentée par les stades 3 et 4. Chez les enfants, une augmentation majeure des AP au cours du SOL définit le syndrome de pointes ondes continues au cours du sommeil, que l'on observe aussi dans le syndrome d'aphasie acquise avec épilepsie de Landau-Kleffner ; ceux-ci posent le problème des conséquences neuropsychologiques des AP au cours du sommeil. L'effet du sommeil sur les différents modèles d'épilepsie est analysé, montrant généralement une augmentation des AP lors du SOL et des transitions entre le sommeil et la veille. Cette constatation est à rapprocher du fait qu'au cours de l'endormissement, les circuits thalamocorticaux se mettent à fonctionner sur un mode oscillatoire qui facilite l'expression des AP. L'effet du sommeil sur les décharges des foyers et leur extension est hypothétique. Le Gaba, au niveau du thalamus joue certainement un rôle facilitateur dans la genèse des décharges de pointes généralisées. Son rôle inhibiteur au niveau du tronc cérébral ou du cortex sur les AP est hypothétique. L'acétylcholine et la noradrénaline impliquées dans la veille tendent à réduire les AP. Les variations interindividuelles tendent à suggérer que chaque épileptique possède une organisation neuronale pathologique propre dans laquelle interviennent le cortex et les connexions thalamocorticales qui sont diversement sensibles aux neurotransmetteurs impliqués dans la veille et le sommeil.

Mot-clés auteurs
Activité électrique; Electroencéphalographie; Epilepsie; Exploration; Homme; Intercrise; Sommeil;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Autret A. Sommeil et activités électroencéphalographiques épileptiques intercritiques. Neurophysiol Clin. 1995;25(5):263-282.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 24/08/2017.


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