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Fibrinolyse des thromboses veineuses profondes sur dispositifs de perfusion implantables. A propos d'une série consécutive de 57 thromboses et de 32 fibrinolyses.

Auteurs : Pucheu A1, Dierhas M, Leduc B, Sillet-Bach I, Lefort S, Assaf W, Pucheu M
Affiliations : 1Service de cardiologie, centre hospitalier, Brive, France.
Date 1996 Avril, Vol 83, Num 4, pp 293-9Revue : Bulletin du cancerType de publication : étude comparative; article de périodique; revue de la littérature;
Résumé

Les thromboses veineuses profondes autour du cathéter, principales complications des dispositifs de perfusion implantables (DPI), réduisent un peu plus le capital veineux déjà restreint des patients sous chimiothérapie. Elles peuvent également compromettre la perméabilité du cathéter et être responsables d'une embolie pulmonaire ou de troubles fonctionnels. Ces thromboses touchent les veines du système cave supérieur dans lesquelles sont implantés les cathéters. Elles sont le plus souvent précoces, extensives et peu symptomatiques. Leur diagnostic repose essentiellement sur l'échographie-doppler (ED). La phlébographie est à réserver aux cas difficiles ou pour préciser l'étendue du thrombus. Sur 412 DPI implantés et surveillés systématiquement par échographie-doppler, nous avons retrouvé 57 thromboses (13,8 %), partielles 15 fois, complètes 42 fois. La voie d'abord sur laquelle a été constaté le taux de thromboses le plus bas est la jugulaire interne droite (10 % versus 20 à 23 %, p = 0,006). Trente-deux patients ont bénéficié d'un traitement thrombolytique, 16 fois par streptokinase (SK), cinq fois par urokinase (UK), quatre fois par activateur recombiné du plasminogène (rt-PA) et sept fois par streptokinase puis par urokinase. Aucun effet secondaire grave n'a été relevé. Une reperméabilisation a été obtenue dans 16 cas (50 % des fibrinolyses), sans qu'il y ait de différence significative selon le type de fibrinolytique, les caractéristiques initiales des thromboses ou des malades. Les patients n'ayant pas eu de fibrinolyse ont reçu pendant 3 semaines de l'héparine de bas poids moléculaire à dose curative, relayée par antivitamine-K. Seul un patient a été reperméabilisé avec ce traitement (différence significative avec la fibrinolyse : p = 0,009). Compte-tenu du peu d'efficacité du traitement conventionnel, une fibrinolyse est indiquée dans les thromboses symptomatiques et/ou lorsqu'il existe une extension sur le tronc brachiocéphalique veineux ou sur la veine cave supérieure. Une surveillance systématique par échographie-doppler et surtout un traitement préventif méritent d'être institués chez les porteurs de DPI, afin de diminuer l'incidence des thromboses, de détecter au plus tôt celles qui restent asymptomatiques et d'augmenter l'efficacité des fibrinolytiques.

Mot-clés auteurs
Chimiothérapie; Complication; Fibrinolytique; Homme; Implanté; Perfusion; Streptokinase; Système administration; Thrombose; Traitement; Veine profonde; Voie intraveineuse; t-Plasminogen activator; u-Plasminogen activator;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Pucheu A, Dierhas M, Leduc B, Sillet-Bach I, Lefort S, Assaf W, Pucheu M. Fibrinolyse des thromboses veineuses profondes sur dispositifs de perfusion implantables. A propos d'une série consécutive de 57 thromboses et de 32 fibrinolyses. Bull Cancer. 1996 Avr;83(4):293-9.
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Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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