Complications neurologiques de la chirurgie du rachis chez l'enfant.
Auteurs : Carlioz H1, Ouaknine MUn déficit neurologique peut survenir au cours ou au décours de toute intervention chirurgicale sur le rachis. Les plus sévères de ces complications s'observent lors de la correction instrumentale des déformations rachidiennes, scoliose ou cyphose. Ce sont des paraplégies, des paraparésies, des syndromes de Brown-Séquard, dont la régression est souvent incomplète et toujours incertaine. Le réveil peropératoire et l'étude des potentiels évoqués ne donnent pas une sécurité absolue. La prudence consiste donc à se passer d'instrumentation métallique lorsqu 'elle n'est pas indispensable et, connaissant les facteurs de risque, à s'efforcer de les éviter ou d'être très prudent en toute occasion. Une malformation vertébrale, une forte cyphose, des signes neurologiques préopératoires, une correction trop poussée, un double abord chirurgical antérieur et postérieur, tels sont les principaux facteurs de risque. Enfin la pauvreté de la vascularisation médullaire entre T4 et T8 ou T9 est à elle seule un élément de crainte supplémentaire. La constatation d'un déficit médullaire pendant ou après l'intervention oblige presque toujours à enlever le matériel métallique, à explorer le canal rachidien en s'aidant chaque fois qu'il est possible d'IRM. Les lésions vont de la contusion directe de la moelle épinière à sa dévascularisation et à l'hématome compressif Seules une extrême prudence et la connaissance des causes de ces graves complications en peuventfaire diminuer la fréquence qui reste encore autour de 1 %.