Fistules durales de la loge caverneuse. Aspects cliniques et angiographiques. Résultats du traitement endovasculaire au moyen de particules.
Auteurs : Sonier CB1, De Kersaint-Gilly A, Viarouge MP, Auffray-Calvier E, Cottier JP, Laffont J13 patients porteurs d'une fistule durale de la loge caverneuse ont été étudiés angiographiquement - 9 présentaient des symptômes ophtalmologiques (chémosis et troubles de l'oculomotricité) liés à l'existence de cette fistule. Dans un cas la découverte fut fortuite, enfin 2 autres patients avaient consulté pour des acouphènes invalidants. 8 patients ont choisi de bénéficier d'un traitement par voie endovasculaire à type d'embolisation de l'artère maxillaire à l'aide de particules. Cette embolisation a été unilatérale 4 fois et bilatérale 4 fois. Toutes les embolisations ont été suivies d'une série angiographique de contrôle réalisée immédiatement. Tous les patients ont été revus en consultation à 3 mois et 5 d'entre eux ont accepté une angiographie de contrôle. 3 patients étaient alors considérés comme cliniquement et anatomiquement guéris. Deux résultats incomplets tant sur le plan clinique qu'angiographique devaient conduire à une nouvelle embolisation qui permis la guérison clinique et anatomique contrôlée à 4 mois. Les 8 patients ont été réévalués cliniquement à 1 an de leur traitement et ne présentaient plus de symptômes. Une seule complication à type d'oedème transitoire de la face a été notée. Les fistules durales sont des lésions vraisemblablement acquises par altération de shunts artérioveineux dure-mériens physiologiques survenant au décours d'une thrombose veineuse. Leur évolution est capricieuse et leur guérison parfois spontanée. Toutefois la localisation à la loge caverneuse, du fait du retentissement oculaire, impose habituellement un traitement. Celui-ci sera endovasculaire de première intention, la chirurgie et l'irradiation multifaisceaux étant réservées aux seuls échecs. L'embolisation des artères maxillaires à l'aide de particules est un geste simple et efficace qui doit être mis en oeuvre en premier lieu. S'il s'avère insuffisant on peut avoir recours à l'embolisation d'autres pédicules artériels (mais souvent plus dangereux), à d'autres agents emboligènes (colles, coils...) ou à la voie veineuse.