Diagnostic des récidives locales du cancer du sein par imagerie par résonance magnétique.
Auteurs : Gilles R1, Thiollier S, Guinebretière JM, Petit JY, Contesso G, Rochard F, Tardivon AA, Bittoun J, Arriagada R, Vanel DLe but de cette étude est de déterminer la valeur diagnostique de l'imagerie par résonance magnétique (IRM) dans le diagnostic des récidives locales de cancer du sein. De 1991 à 1994, 61 femmes ayant une suspicion de récidive locale après un traitement conservateur pour un cancer du sein ont été étudiées prospectivement en IRM. Tous les examens ont été effectués sur une machine 1,5 Tesla avec des séquences classiques pondérées en T1 avant et après injection de Gd-dota ainsi qu'une étude dynamique (séquence pondérées en T1 toutes les 47 secondes pendant l'injection en bolus de Gd-dota). Toutes les images avant injection de la série dynamique ont été soustraites des images après injection. Trente-neufpatientes ont eu une biopsie chirurgicale qui a diagnostiqué soit une récidive locale (n = 28), soit une lésion bénigne (n = 11). Parmi les 28 récidives locales, l'examen anatomo-pathologique a montré 22 carcinomes invasifs et 6 carcinomes intra-canalaires. Chez 22 patientes présentant un examen IRM négatif, une surveillance rapprochée tous les 6 mois a été instituée. Aucune récidive locale n'est survenue dans un délai de 6 à 36 mois. Vingt-six des 28 patientes présentant une récidive locale, une cytostéatonécrose et une cicatrice opératoire de moins de 6 mois ont montré une prise de contraste, 1 min et 34 s après injection de gadolinium au cours de la séquence dynamique. Cette prise de contraste était nodulaire dans les carcinomes invasifs, et linéaire dans les intra-canalaires. Dans tous les cas, il était plus facile de voir cette prise de contraste sur les images soustraites. En conclusion, l'IRM est une méthode simple et fiable pour diagnostiquer les récidives locales de cancer du sein.