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Dermohypodermites bactériennes de l'adulte. Incidence et place de l'étiologie streptococcique.

Auteurs : Bernard P1, Bedane C, Mounier M, Denis F, Bonnetblanc JM
Affiliations : 1Service de Dermatologie, CHU Dupuytren, Limoges.
Date 1995, Vol 122, Num 8, pp 495-500Revue : Annales de dermatologie et de vénéréologieType de publication : article de périodique;
Résumé

Introduction. La fréquence des dermohypodermites bactériennes paraît être en augmentation dans les pays occidentaux, notamment en ce qui concerne les formes graves d'évolution nécrosante. Malades et méthodes. Nous avons tenté de mieux préciser : (1) l'incidence des 2 formes les mieux définies de dermohypodermites bactériennes (l'érysipèle et la fasciite nécrosante) par une étude rétrospective sur 13 ans des cas hospitalisés dans le service de dermatologie du CHU de Limoges et (2) la place des streptocoques dans l'étiologie des dermohypodermites bactériennes de l'adulte par la compilation de données bactériologiques concernant au total 174 érysipèles et 31 fasciites nécrosantes. Résultats. L'analyse rétrospective a confirmé que l'incidence annuelle de l'érysipèle était en constante augmentation au cours de la période étudiée (1978-1991), alors que celle des fasciites nécrosantes était beaucoup plus faible et stable, les deux courbes n'ayant aucune tendance au parallélisme. Sur le plan bactériologique, la détection de streptocoques (groupes A, B, C ou G) dans la peau s'est avérée meilleure par immunofluorescence directe (64 p. 100) que par agglutination sur latex (47 p. 100) ou culture classique (28 p. 100) en ce qui concerne l'érysipèle. Une étiologie streptococcique a été confirmée dans 79 p. 100 (137/174) des cas d'érysipèle par l'une au moins des 3 méthodes bactériologiques utilisées et/ou par sérologie, avec une nette prédominance du groupe A (67 p. 100 des cas). Pour les fasciites nécrosantes, une étiologie streptococcique n'a été démontrée, par cultures conventionnelles, agglutination sur latex et/ou sérologie que dans 12/31 cas (39 p. 100), avec également une nette prédominance du groupe A (7 cas). Dans les autres cas, une flore pluri-microbienne (12 cas), Staphylococcus aureus (3 cas) ou Serratia liquefaciens (1 cas) ont été isolés. Conclusion. Ces résultats montrent que les streptocoques (du groupe A surtout, du groupe G à un degré moindre) représentent l'étiologie prédominante, mais non univoque, des dermohypodermites bactériennes de l'adulte, qu'elles soient ou non d'évolution nécrosante.

Mot-clés auteurs
Bactériose; Dermohypodermite; Diagnostic; Epidémiologie; Erysipèle; Etiologie; Fasciite nécrosante; Homme;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Bernard P, Bedane C, Mounier M, Denis F, Bonnetblanc J M. Dermohypodermites bactériennes de l'adulte. Incidence et place de l'étiologie streptococcique. Ann Dermatol Venereol. 1995;122(8):495-500.
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Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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