Surveillance des malades atteints de mélanome de stade I après exérèse de la tumeur primitive.
Auteurs : Eggermont AM1L'accord semble général parmi les médecins qui traitent des malades atteints de mélanome pour considérer comme souhaitables des consultations de surveillance régulières après le diagnostic et le traitement initial d'un mélanome primitif. De telles consultations peuvent faciliter la détection précoce clinique ou radiologique de la survenue d'une métastase et permettre la mise en oeuvre des mesures thérapeutiques plus précocément qu'elles n'auraient été instituées sans surveillance régulière. Cette politique est supposée améliorer les chances de guérison du malade. Il faut bien comprendre qu' il ne s'agit que d'une supposition et que rien ne certifie que des consultations de surveillance régulières, après le traitement d'un mélanome cutané primitif, améliorent réellement les chances de guérison du malade. Des sommes d'argent importantes sont dépensées en oncologie dans la réalisation, en pratique de routine, de procédures diagnostiques et de schémas de surveillance variés chez des malades asymptomatiques. Le rapport coût/efficacité peut être inadmissiblement élevé et cet aspect doit aussi être pris en considération lors de la définition de règles de « bonne pratique » pour la surveillance des malades atteints de mélanome de stade I. Nous discutons dans cette présentation les types d'examens qui doivent être pratiqués, la fréquence et la durée pendant lesquelles ils doivent l'être. Nous souhaitons comparer les pratiques dans différents pays d'Europe et aux États-Unis. Enfin nous traitons de l'intérêt de la surveillance régulière des malades atteints de mélanome de stade 1, pour déterminer si elle a une chance d'avoir un effet sur la survie et quelles réflexions la société médicale doit formuler en termes de coût/efficacité.