Notifications d'effets indésirables par le personnel infirmier et comparaison avec celles des médecins.
Auteurs : Sacilotto K1, Bagheri H, Lapeyre-Mestre M, Montastruc JL, Montastruc PDepuis plusieurs années, le personnel soignant notifie directement un nombre croissant d'effets indésirables au Centre Midi-Pyrénées de Pharmacovigilance. Nous avons comparé les caractéristiques des déclarations de pharmacovigilance des médecins hospitaliers et du personnel infirmier des Hôpitaux de Toulouse durant les années 1992 et 1993. AU cours de ces deux années, les médecins ont déclaré 1498 cas, les infirmiers-infirmières et surveillantes, 164 cas. L'analyse statistique (test du χ2) montre que les infirmières déclarent significativement plus d'effets indésirables cutanés que les médecins. Ceux-ci signalent plus fréquemment des troubles neuro-psychiques, hématologiques, hépatiques ou rénaux que les infirmiers-infirmières. Le personnel infirmier notifie davantage d'observations d'imputabilité vraisemblable (13) et moins de cas d'imputabilité douteuse (11). Les observations médicales concernent plus souvent des effets indésirables graves (selon la définition de l'OMS) et des médicaments administrés par voie orale alors que les cas signalés par les infirmiers ont trait plus fréquemment aux médicaments administrés par voie parentérale, préférentiellement anti-infectieux et antalgiques. Cette enquête rétrospective permet de préciser les caractéristiques et le profil type des effets indésirables retenant l'attention du personnel infirmier.