Signes échographiques de la foetopathie toxoplasmique. Revue de la littérature.
Auteurs : Abboud P1, Harika G, Saniez D, Gabriel R, Bednarczyk L, Chemla C, Quereux CObjectif. Evaluer la fréquence, discuter les mécanismes et la valeur pronostique des anomalies échographiques au cours de la surveillance d'une séroconversion toxoplasmique pendant la grossesse. Méthode. Nous avons colligé les résultats de 6 équipes, dont la nôtre, regroupant 2 168 séroconversions prises en charge de façon similaire. Notre attention s'est portée sur les anomalies échographiques rapportées. Résultats. Quarante-huit atteintes échographiques sont signalées, toutes parmi les 168 foetus dont la contamination a été prouvée par les prélèvements ovulaires (ponction de sang foetal ou prélèvement de liquide amniotique), soit 2,2 % (48 cas sur 2 168) des séroconversions et 28 % (48 cas sur 168) des foetus contaminés. Les atteintes sont multiples dans 44 % des cas. L'hydrocéphalie est l'atteinte la plus fréquente (78 %). Les calcifications cérébrales n'ont été dépistées in utero que chez 44 % des nouveau-nés présentant de telles anomalies. Aucun cas de microcéphalie n'est rapporté. L'hépatomégalie isolée (4 cas) n'est pas une indication d'interruption médicale de la grossesse (IMG). L'ascite isolée peut parfois régresser avec le traitement parasiticide (2 cas). Les IMG ont été réalisées dans 51 % des cas (34 cas sur 66) sur point d'appel échographique. Conclusion. L'échographie est un examen fiable mais ne dépiste que les lésions tardives, constituées et souvent irréversibles. Néanmoins, elle permet de mieux préciser les indications d'lMG.