Du fait du rôle promoteur supposé de l'estradiol dans la cancérogenèse mammaire, du risque accru de cancer du sein chez les femmes nullipares infertiles et de la multiplication des traitements inducteurs de l'ovulation, il paraît intéressant d'évoquer le risque de survenue du cancer du sein après ce type de traitement. Pour cela, tous les dossiers de patientes de moins de 45 ans traitées pour un cancer du sein à la Fondation Bergonié ont été revus: 6 cas ont ainsi été retrouvés. Compte tenu du faible effectif et des quelques cas publiés à ce jour, aucune étude statistique ne peut être faite. Cependant, de nombreuses observations ont pu passer inaperçues ou n'ont pas été publiées. Deux hypothèses peuvent cependant être évoquées: le rôle facilitant de la stimulation sur d'éventuels cancers infracliniques ou non diagnostiqués, et l'initiation de nouveaux cancers. Nous proposons donc d'établir un registre sur le suivi des femmes traitées pour surveiller l'apparition de nouveaux cancers, et d'exercer une surveillance accrue chez les patientes présentant d'autres facteurs de risque associés.