Pour faire face aux difficultés inhérentes à la limitation de ses ressources, l'Hôpital Pédiatrique n°1 de Ho Chi Minh Ville, Vietnam, a intégré dans sa politique divers concepts de soins de santé primaire : définition de maladies prioritaires, adaptation des techniques de soins, décentralisation, participation communautaire. Cette nouvelle orientation a été appliquée depuis 1988. Cinq affections ont été définies comme prioritaires, diarrhées, infections respiratoires aiguës, dengues, paludisme et urgences pédiatriques courantes, malnutrition. Des programmes d'enseignement sur ces affections ont été réalisés au sein d'unité de formation destinés aux personnels hospitaliers et aux auxiliaires sanitaires, de même que des programmes d'éducation sanitaire au profit des familles des malades. Les traitements ambulatoires ont été encouragés pour éviter les hospitalisations inutiles, et l'utilisation de thérapeutiques adaptées, simples et peu onéreuses a été développée vis-à-vis des cinq affections prioritaires. Une décentralisation des responsabilités vers les chefs de département, la gratuité des soins pour les patients les plus pauvres et une contribution financière modeste pour les autres, une contribution financière des collectivités locales et des organisations non gouvernementales ont complété cette nouvelle orientation. Après 5 ans d'application, les résultats ont abouti à une réduction de 40 % de la mortalité globale et à une orientation des aides financières provenant des organisations non gouvernementales vers les programmes de formation et vers des programmes de recherche résolument axés sur les besoins spécifiques de la communauté. Cette expérience prouve que la réduction de mortalité ne dépend pas seulement de l'augmentation des budgets mais qu'elle dépend pour une grande partie de la rationalisation des dépenses et de la meilleure utilisation des ressources disponibles. Ce type d'action doit ê.