Relations entre maladies hépatiques chroniques et virus de l'hépatite C chez des adultes burundais.
Auteurs : Aubry P1, Larouze B, Muhirwa G, Henzel D, Ndabaneze E, Nsabimana JMAfin d'évaluer les relations entre les maladies hépatiques chroniques et le virus de l'hépatite C (VHC), une étude cas/témoins a été réalisée à Bujumbura (Burundi) en 1991-1992. Les malades présentant une hépatopathie chronique (nombre : 80) ont été sélectionnés sur des critères cliniques, biologiques, échographiques et/ou endoscopiques. Les sujets présentant un sida ou un carcinome hépata-cellulaire ont été exclus. Les témoins (nombre : 159) appariés pour l'âge et le sexe ont été sélectionnés parmi des patients venant à titre externe pour prélèvement de sang après exclusion d'une hépatopathie clinique. Malades et témoins ont été testés pour les anticorps anti-VHC par Elisa et LIA. Les marqueurs de l'hépatite à virus B (antigène HBs, anticorps anti-HBs et anti-HBc) et de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) ont été recherchés par Elisa avec, pour l'anti-VIH, confirmation par LIA. Les taux de prévalence des anticorps anti-VHC étaient significativement plus élevés chez les malades (55,0 %) que chez les témoins (33,3 %) (p<0,001). Les taux de prévalence de l'antigène HBs étaient significativement plus élevés chez les malades (28,8 %) que chez les témoins (7,5 %) (p<0,0001). Les taux de prévalence des anticorps anti-VIH n'étaient pas significativement différents entre les deux groupes. L'analyse multivariée a retenu comme facteurs de risque de maladies hépatiques chroniques la positivité des anticorps anti-VHC et de l'antigène HBs, mais n'a pas montré d'interaction significative entres ces deux facteurs de risque. La prévention des hépatites virales C et B devrait éviter en partie la survenue de maladie hépatique chronique, mais la faisabilité des mesures préventives est encore actuellement limitée par leur coût.