Chlamydia trachomatis et sphère uro-génitale: a propos de 435 prélèvement effectués en milieu hospitalier sénégalais.
Auteurs : Hugard L1, Ndoye B, Saccharin CDe mars 1993 à avril 1994, la recherche de Chlamydia trachomatis a été réalisée par immunofluorescence directe sur les produits de secrétions génitales de 99 hommes et de 336 femmes consultant au Laboratoire de Biologie de l'Hôpital Principal de Dakar, Sénégal. Chlamydia trachomatis a ainsi été mis en évidence chez 30 hommes (30,3 %) et chez 31 femmes (9,2 %). Parmi les femmes actives, celles qui étaient positives pour Chlamydia trachomatis étaient significativement plus âgées que les femmes négatives (p<0,05) alors que l'inverse a été constaté chez les hommes actifs (p<0,05). La positivité était significativement plus fréquente chez les étudiant(e)s (20,5 %) que chez les non-étudiants (10,7 %) (p<0,05). Sur le plan clinique, l'écoulement uréthral n'a été relevé que chez 24 % des hommes infectés, alors que les leucorrhées ont été notées chez 96 % des femmes infectées. Chez ces dernières, le motif le plus fréquent de consultation était représenté par les bilans de stérilité. Ces résultats montrent la fréquence de cette infection génitale dans la population étudiée et soulignent l'intérêt d'études ultérieures ayant pour but de préciser la place réelle de Chlamydia trachomatis comme facteur d'infécondité.