Les plaies par arme à feu ou par arme blanche pouvant atteindre la cavité péritonéale amènent à pratiquer des laparotomies blanches dans 20 % à 30 % des cas. Le but de cette étude prospective était d'évaluer chez les malades ayant un état hémodynamique stable, les possibilités de la cœlioscopie pour diminuer le taux de laparotomies inutiles devant de telles plaies. Elle a été menée sur 21 patients. Quinze fois la plaie s'est révélée pénétrante (71,4 %) avec deux plaies isolées du diaphragme. L'exploration sous cœlioscopie a été jugée complète dans 7 cas sans laparotomie. Huit laparotomies (38 %) pour plaies viscérales ont été réalisées sur les quinze plaies pénétrantes. Treize laparotomies inutiles ont été évitées (62 %). La sensibilité et la spécificité de la cœlioscopie pour le diagnostic d'effraction péritonéale et d'atteinte diaphragmatique a été de 100%. Devant une plaie possiblement pénétrante la cœlioscopie permet d'affirmer l'atteinte du péritoine et du diaphragme. L'indication d'une laparotomie thérapeutique pourra être posée selon les constatations de l'exploration cœlioscopique. Le doute lors de l'exploration doit conduire à une conversion en laparotomie.