Les nourrissons, les jeunes enfants et les femmes en âge de procréer constituent des groupes particulièrement exposés à la enrence en fer. La grossesse accroît encore les besoins en fer et on s'interroge sur les conséquences de l'anémie et/ou de la carence en fer sur le déroulement de la grossesse, le développement du foetus et le statut martial de l'enfant. En réalité, la chute du taux d'hémoglobine à partir de la 8eou 10esemaine de la grossesse est un phénomère physiologique lié à l'expansion du volume plasmatique. Ses relations avec la mortalité périnatale, le risque d'accouchement prématuré et le pourcentage d'enfants de faible poids de naissance sont discutées. Si le risque d'accouchement prématuré est multiplié par deux ou trois chez les mères anémiques carencées en for dont l'anémie est découverte précocement, cette relation avec la carence en fer n'est pas retrouvée chez les femmes dont l'anémie ferriprive n'est découverte qu'au troisième trimmectre de la grossesse. Les paramètres hématologiques de la mère s'améliorent en règle en cas de traitement martial mais il n'est par démontré que la supplémentation en fer améliore la santé de la mère, du fœtus ou du nouveau-né. Une supplémentation en fer ferreux, à la dose de 30 mg/j, est recommandée dan les groupes à risque (adolescentes, grossesses répétées, milieux défavorisés, …). En l'absence de facteurs de risque, il n'y a aucune justification à la supplémentation systématique des femines enceintes durant la grossesse.