L'impact du tamoxifène au niveau du tractus génital est apprécié par l'étude des frottis cervico-vaginaux. Cinquante-deux patientes ménopausées et traitées par tamoxifène pour néoplasie mammaire ont eu une surveillance régulière avec un frottis de référence avant traitement montrant une ménopause profonde, puis un frottis annuel. Les frottis sont redevenus fonctionnels chez 44% des patientes après 2 à 5 ans de traitement. L'effet agoniste du tamoxifène paraît incontestable, et responsable de certains effets secondaires. Ceci ne doit pas remettre en cause l'intérêt de ce traitement mais incite à une surveillance régulière et, en cas de frottis fonctionnel, une exploration complémentaire par échographie vaginale est indispensable pour apprécier l'état de l'endomètre.