Fréquence de la grossesse extra-utérine et caractéristiques des femmes traitées. Premiers résultats du registre d'Auvergne.
Auteurs : Job-Spira N1, Coste J, Aublet-Cuvelier B, Germain E, Fernandez H, Bouyer J, Pouly JLObjectifs: Le «Registre des Grossesses extra-utérines en Auvergne» a pour objectifs d'étudier l'évolution de la fréquence de la GEU dans une population, pendant une période prolongée, l'évolution simultanée de la répartition de ses facteurs de risque, d'identifier de nouveaux facteurs de risque, d'évaluer les effets des nouvelles méthodes diagnostiques et thérapeutiques sur la fertilité ultérieure et l'efficacité d'actions de prévention. Méthodes: Toutes les femmes, résidant dans la zone du Registre et traitées chirurgicalement ou médicalement pour une GEU, sont incluses et suivies jusqu'à l'âge de 45 ans. Résultats: La fréquence de la GEU, en 1992, était de 20,2 pour 1 000 naissances vivantes (n=160). On trouve au moins un des facteurs de risque actuellement connu chez 80 p. 100 des femmes: on note un antécédent de salpingite chez 13 p. 100 d'entre elles, près de la moitié sont fumeuses au moment de la conception, 19 p. 100 d'entre elles ont rapporté un antécédent de chirurgie pelvienne, la même proportion un antécédent d'infécondité; pour 9 p. 100, il s'agit d'une récidive de GEU. Presqu'un tiers des GEU enregistrées (31 p. 100) sont survenues alors qu'un stérilet était en place. Les femmes traitées pour une GEU sur stérilet n'ont aucun autre facteur de risque, en particulier aucun des antécédents pathologiques classiquement associés au risque de GEU. L'échographie vaginale était l'une des méthodes diagnostiques utilisées dans 75 p. 100 des cas. Le traitement de première intention a été chirurgical pour 94 p. 100 des femmes; 6 p. 100 ont eu un traitement médical (méthotrexate).