Recherche étiologique de cent dix uvéites. Intérêt des ponctions d'humeur aqueuse et du vitré.
Auteurs : Haut J1, Roman S, Morin Y, Monin C, Morel CBut de l'étude Etudier la fréquence de chaque étiologie, la confronter aux données de la littérature, actuelles et plus anciennes, montrer les pathologies moins classiques, et rappeler l'intérêt de certains examens complémentaires. Matériels et méthode Etude prospective de cent dix uvéites ayant subi une série d'examens complémentaires dans un but étiologique, comportant chaque fois que possible ou nécessaire une ponction de chambre antérieure et une ponction-biopsie du vitré. Résultats a été retrouvée dans 65 % des cas. La toxoplasmose représente encore le plus grand nombre des cas reconnus. Mais elle est suivie de près par les causes virales (15 %), Herpes simplex en tête (9 %), ce qui est une nouveauté par rapport aux grandes statistiques, même récentes. Les allergies tuberculiniques et le rhumatisme (pelvispondylite rhumatismale) représentent les deux autres grands groupes (5 %). Le reste se répartit en quantité faible entre les autres classiques étiologies. Ces résultats, en particulier la toxoplasmose et les virus, reposent toujours sur une affirmation biologique, le rapport de Witmer-Desmonts dans l'humeur aqueuse, voire le même rapport établi dans le vitré. Conclusion Cette étude confirme le rôle primordial de la ponction de chambre antérieure, seule possibilité d'affirmer incontestablement le diagnostic pour une certaine catégorie d'uvéites (toxoplasmose et virus); on comprend difficilement comment cette pratique peut être remise en question au profit d'un diagnostic purement biomicroscopique, source d'erreurs évidentes, comme le démontrent les résultats des ponctions de chambre antérieure. Cette étude montre aussi, grâce à la ponction de chambre antérieure, la place prise progressivement par les virus dans l'étiologie des uvéites, avec ce que cela comporte de risques concernant les traitements corticoîdes utilisés de principe devant toute uvéite.