Objectifs. - Le but de notre étude a été d'évaluer la transmission familiale du virus de l'hépatite C (VHC) chez les sujets contacts familiaux de malades atteints d'une hépatite chronique C. Méthodes. - La présence d'anticorps sériques anti- VHC et les caractéristiques épidémiologiques ont été étudiées chez 193 sujets contacts familiaux (104 partenaires sexuels, 89 enfants) de 113 malades atteints d'une hépatite chronique C. Les anticorps anti-VHC ont été dépistés par test ELISA 2. Les tests positifs en ELISA 2 ont été vérifiés par un test RIBA 2. Chez les malades, le diagnostic d'hépatite chronique a été confirmé par une biopsie du foie (cirrhose: n = 31, hépatite chronique active : n = 82). Résultats. - Onze des 104 (10,6 %) partenaires hétérosexuels avaient des anticorps sériques anti-VHC. Chez 8 partenaires sexuels, un facteur de risque individuel de contamination par le VHC était trouvé (toxicomanie intraveineuse: n = 6, transfusion sanguine : n = 1, exposition professionnelle : n = 1). Parmi les partenaires sexuels réguliers restants, 3 (3,2 %) avaient des anticorps sériques anti-VHC sans facteur de risque identifié. Parmi les couples où le partenaire était anti-VHC négatif, la moyenne de durée d'exposition sexuelle était de 12 ans. Des anticorps anti- VHC ont été mis en évidence chez 1 enfant parmi les 89 testés, sans antécédent de transfusion sanguine ou de toxicomanie. Aucun des 35 enfants nés après la date présumée de la contamination maternelle était anti-VHC positif. Conclusions. - La prévalence des anticorps sériques anti-VHC parmi les partenaires sexuels de malades atteints d'hépatite chronique C, bien que supérieure à la prévalence des anticorps sériques anti-VHC dans la population générale française (3,2 % vs = I %), est inférieure à ce qui a été précédemment rapporté avec les tests de première génération. Les anticorps sériques anti- VHC sont rarement présents chez les enfants de malades atteints d'hépatite chronique C.