Le syndrome de congestion pelvienne se rencontre au cours de trois états pathologiques: le syndrome prémenstruel, le syndrome intermenstruel, le syndrome de congestion pelvienne chronique. Les deux premiers syndromes, représentés par un ensemble de signes physiques et/ou neuropsychiques, sont cycliques. Leur pathogénie est multifactorielle. Des facteurs hormonaux et circulatoires sont essentiellement incriminés. Leur traitement relève le plus souvent de l'association progestatifs-phlébotoniques. Le troisième syndrome, le syndrome de congestion pelvienne chronique, caractérisé par des algies pelviennes au long cours, pose des problèmes étiopathogéniques encore mal résolus où la responsabilité vasculaire peut parfois également être reconnue. L'échographie endovaginale avec Doppler à codage couleur et la cœlioscopie permettent parfois de mettre en évidence des vices pelviennes et de les impliquer dans l'étiologie de ces douleurs, après avour été une pathologie pelvienne spécifique (séquelles inflammatoires post-infectieuses ou post-opératoires du tissu cellulaire pelvien, déchirure des ligaments larges, endométriose...). Le traitement est avant tout médical, reposant sur les thérapeutiques hormonales qui agissent sur les récepteurs veineux, les phlébotoniques qui diminuent les phénomènes de stase, les antiinflammatoires en cures discontinues et les antibiotiques lorsqu'existe une inflammation secondaire à une infection locale. Ces thérapeutiques peuvent être associées. La thérapeutique chirurgicale ne doit être réservée qu'à certains cas soigneusement testés.