Les auteurs rapportent un cas d'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) sévère chez un couple de toxicomanes à l'héroine, séropositifs pour le virus de l'immunodéfcience humaine. L'évolution parallèle chez ces deux patients, dont l'immunodéficience n'est que peu avancée, et l'existence d'un fournisseur unique sont en faveur d'une HTAP sur talcome. A propos de cette observation, on peut se demander, comme le proposent certaines études épidémiologiques en cours, s'il est licite de ne pas considérer la toxicomanie comme une cause à part entière d'HTAP. Ceci risque, pour les auteurs, de sousestimer l'incidence de cette pathologie dans cette population particulière et de biaiser ainsi les données épidémiologiques.