La place de la dialyse péritonéale (DP) dans le traitement de l'insuffisance rénale en cas de pathologies associées doit s'analyser sous deux aspects. Le premier concerne l'influence de la technique sur les symptômes ou l'évolution de cette pathologie. On doit ranger dans ce cadre l'amélioration de la dyspnée de l'insuffisance cardiaque (10 et de l'ascite cirrhotique (AC), mais aussi l'éventualité incertaine d'une réactivation de la maladie lupique. Le deuxième aspect traite du risque accru d'infection péritonéale, auquel sont exposés les sujets VIH+ ou soumis à une immunosuppression pour un lupus ou un myélome. Dans des cas particuliers (lupus avec thrombose vasculaire récidivante, intolérance à l'ultrafiltration dans l'IC, l'AC ou l'amylose généralisée), la DP fait preuve d'avantages spécifiques. Néanmoins, en l'absence d'étude prospective capable de démontrer un bénéfice en terme de survie de population, le choix de la DP, le plus souvent parfaitement licite, reste une «affaire» de patient particulier et d'équipe soignante expérimentée.