SIDA et pathologie ano-rectale.
Auteurs : Copé R1, Debou JMLes lésions ano-rectales de patients porteurs de virus HIV sont peu fréquentes (13 %, 1 femme/15 hommes dans notres série personnelle). Certaines lésions tumorales sont spécifiques et doivent impérativement faire penser au SIDA : le sarcome de Kaposi, le lymphome malin non Hodgkinien et aussi chez le sujet jeune, les dysplasies intra-épithéliales, les cancers in situ ou épidermoides de l'anus. D'autres lésions rencontrées en proctologie devraient faire suspecter l'infection par le HIV ; parmi les lésions ano-rectales des MST, la papillomatose floride, la plus fréquente (25 %) dans sa forme grave et récidivante, les lésions herpétiques étendues et rebelles aux traitements habituels, les ulcérations à mégalovirus. Les données de l'interrogatoire précisant les habitudes sexuelles, la toxicomanie, recherchant l'existence d'une diarrhée chronique, et les données de l'examen clinique complet à la découverte d'adénopathie sont autant d'éléments à prendre en considération pour étayer le diagnostic. En dehors des urgences douloureuses justifiant un acte chirurgical immédiat, l'indication thérapeutique notamment chirurgicale, doit être fonction de l'état général du patient, du stade évolutif de la maladie et du bénéfice à en attendre pour le confort du malade.