Se connecter
Rechercher

Complications et évolution après proctectomie pour maladie de Crohn.

Auteurs : Gambiez L1, Navarro F, Saudemont A, Chambon JP, Paris JC, Quandalle P
Affiliations : 1Clinique Chirurgicale Ouest, Hôpital Claude Huriez, Lille.
Date 1995, Vol 49, Num 4, pp 281-6Revue : Annales de chirurgieType de publication : article de périodique; revue de la littérature;
Résumé

Réaliser une proctectomie est une décision lourde au cours de l'évolution d'une maladie de Crohn (MC). Les buts de cette étude étaient d'évaluer les conséquences de ce geste : délais de cicatrisation, troubles sexuels, qualité de vie des opérés et d'apprécier l'évolutivité ultérieure de la maladie. De 1981 à 1993, nous avons effectué 24 proctectomies : 15 femmes, 9 hommes, âge moyen : 39 ans ± 4 ans. Les lésions rectales et anopérinéales étaient constamment accompagnées d'une pancolite ; une atteinte iléale était présente dans 11 cas (45 %) lors du diagnostic de la MC et dans 4 cas (17%) au moment de la proctectomie. L'intervention fut précédée d'une période d'exclusion rectale pour 19 patients : le rectum était en circuit pour 5 autres, dont 2 avaient déjà subi une colectomie totale. L'indication opératoire fut motivée par l'association des lésions suivantes : microrectie (n= 16), sténose anale (n= 15), fistule recto-vaginale ou système fistuleux complexe (n=14). Les particularités techniques de la proctectomie furent : dissection rectale au contact (n = 19), préservation des releveurs (n=7), effraction rectale accidentelle (n = 8), fermeture primitive (n = 6) ou méchage de la plaie périnéale (n=18). Recul moyen : 44 ± 24 mois ; exploitation statistique : test de Fisher, de Wilcoxon et méthode de Kaplan-Meier. La mortalité fut nulle, un abcès intra-péritonéal nécessita un drainage. La durée moyenne d'hospitalisation fut de 21 jours. Les séquelles génitales furent : dyspareunie (n=3), anéjaculation (n=1) ; sans lien avec le type de dissection. La cicatrisation périnéale fut estimée normale quand inférieure à 6 mois (n=14). Le délai moyen de cicatrisation fut de 5 mois après fermeture primitive contre 9 mois après méchage, p=0,0383. Le jeune âge, le sexe féminin et l'effraction rectale accidentelle semblèrent contribuer au retard de cicatrisation, mais sans différence significative, p>0,05. Le débit moyen d'iléostomie fut de 650±200 cc par jour, les patients se sont déclarés satisfaits de l'appareillage et de leur qualité de vie dans 19 cas (79%). Une récidive survint sur le grêle dans 3 cas (12,5%), le délai moyen de récidive fut de 52±6 mois. Une atteinte iléale était présente dès le début de la maladie dans les 3 cas. Une récidive est survenue alors que le grêle était le siège de lésions spécifiques lors de la proctectomie contre 2 récidives alors que le grêle était sain. L'analyse des courbes d'évolution suggère que le risque de récidive est plus élevé quand il existe une atteinte du grêle, à un moment ou à un autre de l'histoire, p 0,02. Cette étude confirme la fréquence et la gravité des retards de cicatrisation, les séquelles génitales étant rares. Le taux de récidive iléale est proche de celui d'autres séries. Il est inférieur aux taux de récidive sur le grêle après anastomose iléo-rectale. Le risque de récidive semble majoré par la coexistence d'une atteinte iléale, d'emblée ou lors de la proctectomie.

Mot-clés auteurs
Complication; Entérite Crohn; Evolution; Homme; Intestin pathologie;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
Chercher l'article
Accès à distance aux ressources électroniques :
Sur Google Scholar :  Sur le site web de la revue : En bibliothèques :
Exporter
Citer cet article
Gambiez L, Navarro F, Saudemont A, Chambon J P, Paris J C, Quandalle P. Complications et évolution après proctectomie pour maladie de Crohn. Ann Chir. 1995;49(4):281-6.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 23/08/2017.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.