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Surveillance biologique actuelle des traitements anticoagulants oraux.

Auteurs : Helft G1, Vacheron A, Samama MM
Affiliations : 1Clinique cardiologique de l'hôpital Necker, Paris.
Date 1995 Janvier, Vol 88, Num 1, pp 85-9Revue : Archives des maladies du coeur et des vaisseauxType de publication : article de périodique; revue de la littérature;
Résumé

Le temps de Quick est le temps de coagulation du plasma citraté en présence de calcium et d'un extrait tissulaire, appelé thromboplastine, ajouté en excès. Le temps de Quick est historiquement la première méthode d'évaluation et de surveillance des traitements anticoagulants oraux. Au fil des ans, les différentes thromboplastines utilisées ont évolué, se sont diversifiées, influençant sensiblement le résultat du taux de prothrombine établi à partir du temps de Quick grâce à une courbe d'étalonnage. En 1985, the International Committee on Thrombosis and Haemostasis demanda que tous les lots de thromboplastine aient leur index de sensibilité internationale (ISI ou International Sensitivity Index) indiqué. Cela permettait enfin une uniformisation des résultats par l'introduction de l'INR (International Normalized Ratio) calculé par la formule: INR=PTRISI, le PTR (Prothrombin Time Ratio) correspondant au temps de Quick du patient divisé par celui du plasma témoin de référence. En effet, il est impossible d'interpréter avec sécurité les résultats du taux de prothrombine sans connaître leur expression en INR. Les conséquences de l'absence d'uniformisation de la surveillance des traitements anticoagulants sont grandes et graves. L'incertitude du degré d'anticoagulation inhérente à l'usage du seul taux de prothrombine peut être la source d'accidents hémorragiques ou thrombo-emboliques. Curieusement, le système basé sur l'INR n'est ni généralisé, près de 10 ans après sa recommandation, ni entériné par la majorité des praticiens. L'enjeu est cependant de taille puisque la principale complication des anticoagulants oraux demeure les accidents hémorragiques incluant les dramatiques accidents vasculaires cérébraux. De plus, la mortalité globale par accident hémorragique est de l'ordre de 0, 1 à 0,5% pour les traitements de courte durée, étant bien entendu supérieure lors de traitements prolongés. Les zones thérapeutiques d'INR sont actuellement établies à partir de réunions de consensus établissant en fonction des grandes études publiées des normes variables en fonction de l'indication du traitement anticoagulant oral. Les deux situations pour lesquelles l'INR recommandé est le plus élevé sont les embolies systémiques récurrentes et le port d'une valve cardiaque de type mécanique. Dans tous les autres cas de figure, l'INR souhaitable se situe entre 2,0 et 3,0. Pour augmenter le rapport bénéfice/risque des anticoagulants oraux, indispensables et prescrits dans un nombre croissant de situations, il est absolument indispensable que l'INR parvienne enfin à s'imposer au détriment du taux de prothrombine dans la surveillance du traitement anticoagulant oral selon les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé et des sociétés savantes.

Mot-clés auteurs
Analyse biochimique; Anticoagulant; Chimiothérapie; Homme; Normalisation; Surveillance; Temps prothrombine; Traitement;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Helft G, Vacheron A, Samama M M. Surveillance biologique actuelle des traitements anticoagulants oraux. Arch Mal Coeur Vaiss. 1995 Jan;88(1):85-9.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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