Le cyclophosphamide, agent alkylant dont les principales indications sont les hémopathies malignes et les maladies systémiques avec glomérulonéphrite, est rarement prescrit en cours de grossesse en raison de ses effets tératogènes chez l'animai. Dans notre cas - un purpura rhumatoïde découvert à la fin du premier trimestre -, la progression de la glomérulonéphrite malgré le traitement corticoïde a amené à administrer du cyclophosphamide par voie orale (100 mg/j) de 28 semaines jusqu'à l'accouchement. L'enfant, née prématurément, était normale et ne présentait pas de troubles hématologiques. Dans la vingtaine d'observations publiées, les malformations sont fréquentes (5 enfants sur 19), mais, dans tous ces cas, le cyclophosphamide était associé soit à la radiothérapie, soit à d'autres médicaments anti-mitotiques. Aussi, en cas d'indication maternelle impérative, il ne semble pas licite de proscrire ou de différer ce traitement.