De septembre 1979 à décembre 1986, parmi 2178 coronariens consécutifs, 105 (H:93, F:12; âge: 58,1±10, antécédent d'infarctus du myocarde: 67%) furent considérés inopérables à cause de lits d'aval trop grêles (84,8%), d'une trop mauvaise fonction ventriculaire gauche (3,8%), ou des deux (11,4%). Cinquante-quatre critères cliniques, ergométriques et coronarographiques furent enregistrés à l'inclusion. Le suivi moyen fut de 69±40,2 mois (extrêmes: 1 et 146 mois). Le taux de survie à 10 ans par la méthode de Kaplan Meïer est de 43%. Seulement 25% de la population est restée indemne d'événement cardiaque majeur. En analyse multivariée, seuls les scores coronarographiques ont une valeur prédictive. Le pronostic de ces patients est sombre à long terme. Quelques-uns parmi eux ont tout de même été pontés ultérieurement et leur évolution satisfaisante nous amène à penser qu'une revascularisation, même si elle n'est que partielle et à risques, paraît souhaitable.