La relation entre l'exposition aux pneumallergènes et l'acquisition d'une allergie et d'un asthme a été démontrée au cours des dix dernières années. Grâce au déveoppement de nouvelles méthodes de détection des allergènes majeurs des principaux pneumallergènes, il est désormais possible de mesurer leurs concentrations aériennes et de déterminer la granulométrie des particules qui les portent. Nous rapporterons les résultats obtenus à partir de trois études dans lesquelles nous avons pu montrer que les allergènes des acariens du groupe I et groupe II et des Blattes, Bla g 1 et Bla g 2 avaient un comportement aérien assez proche, c'est-à-dire qu'ils ne sont mesurables que lors de perturbation artificielle et sont portés principalement par des particules de plus de 10 μm. En revanche, 30 à 40 % des allergènes du chat sont portés par des particules < 5 μm et sont mesurables dans l'air en l'absence de perturbation. A l'aide des données de la littérature, nous proposons une classification des diférents pneumallergènes selon leurs caractéristiques aérodynamiques. Bien que des progrès dans la standardisation des méthodes de prélèvement aérien aient été accomplis, d'autres travaux sont encore nécessaires pour améliorer leur fiabilité afin que la mesure des concentrations devienne un marqueur de l'exposition allergénique domestique et professionnelle.