Hémopéritoine par rupture spontanée de carcinome hépatocellulaire. Intérêt et facteurs pronostiques de l'embolisation artérielle hépatique.
Auteurs : Boyer JC1, Zins M, Vilgrain V, Sibert A, Najmark D, Vullierme MP, Erlinger S, Belghiti J, Menu YNous avons étudié rétrospectivement douze dossiers de patients qui ont eu une embolisation artérielle hépatique pour hémopéritoine compliquant la rupture d'un carcinome hépatocellulaire. Dans le but d'évaluer l'efficacité de l'embolisation et afin de dégager des facteurs pronostiques, la durée de la survie a été corrélée (Test de Spearman) à la bilirubinémie et au taux de perfusion portale, déterminés avant embolisation. L'embolisation permettait de contrôler le saignement dans tous les cas. La survie moyenne était de 149 jours (8-786 jours) pour les dix patients décédés. Deux patients étaient toujours en vie respectivement à 195 et 545 jours. Une corrélation significative (p = 0,005) entre la durée de survie et le taux de perfusion portale était retrouvé. En revanche il n'était pas retrouvé de corrélation significative entre la durée de survie et la bilirubinémie. L'embolisation artérielle hépatique est un traitement efficace des carcinomes hépatocellulaires compliqués de rupture intrapéritonéale. Le pronostic dépend du taux de perfusion portale.