Nous avons étudié le profil épidémiologique, clinique et thérapeutique du zona en milieu hospitalier à Lomé (Togo). Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les dossiers des patients consultant pour un zona dans les services publics de dermatologie de 2009 à 2018. Parmi les 20 548 patients vus dans les différents services, 254 (1,24 %) ont consulté pour un zona. L’âge moyen des patients était de 41,6 ± 16 ans et le sex-ratio (M/F) de 0,81. Trente et un (12,2 %) patients étaient connus séropositifs pour le VIH et 105 (41,33 %) ont accepté de faire le test de dépistage du VIH. Le zona était révélateur de l’infection à VIH chez 35 (33,3 %) des 105 patients dépistés. Les facteurs associés à la séropositivité VIH chez les 136 patients testés pour le VIH étaient : un antécédent de zona (p < 0,01, comparé aux séronégatifs), l’aspect hémorragique des lésions (p < 0,001), le caractère multimétamérique de l’atteinte (p < 0,0001) et l’atteinte de l’extrémité céphalique (p < 0,0001). Une douleur postzostérienne était observée chez 32 (12,6 %) des patients.