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Onchocercose au Burkina Faso : une endémie à transmission vectorielle en voie de réémergence.

Auteurs : Sawadogo PM1, Bougouma C2, Zida A1, Compaoré J2, Guiguemdé TK3, Sangaré I4, Kaboré D1, Bamba S4, Guiguemdé TR5
Affiliations : 1Service de parasitologie-mycologie, centre hospitalier universitaire de Yalgado-Ouédraogo, 03 BP 7022, Ouaga 03, Burkina Faso.2Programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées, unité d'élimination de l'onchocercose, Ouagadougou, Burkina Faso.3Unité de formation et de recherche en sciences de la santé, université Joseph-Ki-Zerbo (UJKZ), Burkina Faso.
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Date 2019, Vol 112, Num 5, pp 260-274Revue : Bulletin de la Société de pathologie exotiqueType de publication : article de périodique; DOI : 10.3166/bspe-2020-0106
Résumé

Le Burkina Faso, comme d’autres pays, avait signalé une interruption focale de la transmission de l’onchocercose et était ainsi placé sous surveillance post-thérapeutique. Cependant, le pays semble connaître une résurgence de la maladie selon les récentes enquêtes au niveau de certains sites sentinelles et les données de diverses enquêtes. Le but de notre étude est de faire le point sur l’évolution de la situation épidémiologique actuelle de l’onchocercose au Burkina Faso. Pour la collecte des données, nous nous sommes servis, en plus des articles scientifiques, des données des différentes enquêtes épidémiologiques et entomologiques menées par le Programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées (PNLMTN) au travers de son unité d’élimination de l’onchocercose au Burkina Faso. Avant la mise en oeuvre du Programme de lutte contre l’onchocercose en Afrique de l’Ouest (Onchocerciasis Control Programme in West Africa), le Burkina Faso enregistrait des prévalences de l’onchocercose comprises entre 60 et 80 %. En 2002, la prévalence maximale a chuté à 15 %. Cependant, en 2010 et 2011, des enquêtes épidémiologiques indiquent que certains villages du bassin de la Comoé avaient des prévalences allant de 0,7 à 71 %. Treize villages avaient des prévalences supérieures au seuil tolérable de 5 %.Malgré la mise en place du traitement à l’ivermectine sous directives communautaires (TIDC) depuis 2011, les récentes enquêtes montrent une tendance à la recrudescence de la maladie dans certains sites, pourtant couverts par le TIDC. Cela suggère que l’élimination de l’onchocercose nécessite l’intégration de nouvelles stratégies de lutte. Ainsi, une condition essentielle pour l’élimination de l’onchocercose est l’analyse de la situation dans chaque foyer afin de définir la stratégie la plus rentable pour interrompre de manière permanente la transmission du parasite. Les comités nationaux d’élimination de l’onchocercose mis en place joueront un rôle clé dans la détermination de la meilleure stratégie.

Mot-clés auteurs
afrique subsaharienne; burkina faso; ocp; onchocercose; programme de lutte contre l’onchocercose en afrique de l’ouest; traitement à l’ivermectine sous directives communautaires;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Sawadogo P M, Bougouma C, Zida A, Compaoré J, Guiguemdé T K, Sangaré I, Kaboré D, Bamba S, Guiguemdé T R. Onchocercose au Burkina Faso : une endémie à transmission vectorielle en voie de réémergence. Bull Soc Pathol Exot. 2019;112(5):260-274.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 09/09/2020.


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