La Dépression du Post-Partum (DPP) affecte plus de 15% des nouvelles mères. Son étiologie est plurifactorielle et encore partiellement méconnue. Certaines hypothèses posent l’idée d’un lien avec l’inflammation. L’objectif de cette revue est d’explorer l’existence de biomarqueurs de l’inflammation associés à la DPP. Puis sera discutée la possibilité de compléments thérapeutiques éventuels, en lien avec ces biomarqueurs.La revue systématique de la littérature a été réalisée à partir de PubMed, PsycInfo et Embase. Vingt-cinq articles ont été inclus. Différents biomarqueurs ont été identifiés. Les plus étudiés sont la C-Réactive Protéine (CRP), les Interleukines 6 et 10, le Tumor Necrosis Factor-alpha et l’Interferon Gamma.Alors que peu de résultats apparaissent comme significatifs aux différents temps, le dosage de certains biomarqueurs de l’inflammation, notamment la CRP, en toute fin de grossesse ou juste après l’accouchement pourrait être une piste de recherche intéressante avec une orientation prédictive de la DPP. Les interactions entre inflammation et axe corticotrope peuvent expliquer la survenue de la DPP. Des phénomènes épigénétiques pourraient conduire à un état pro-inflammatoire. Plusieurs thérapeutiques offrent des pistes intéressantes grâce à leur propriété anti-inflammatoire.Davantage d’études sont nécessaires afin d’évaluer l’intérêt de ces biomarqueurs comme facteur prédictif de la DPP et d’envisager des traitements complémentaires à l’antidépresseur. Si cet intérêt était confirmé, le dosage de marqueur de l’inflammation, notamment la CRP, pourrait aider au dépistage précoce des femmes à risque de DPP, parallèlement à la clinique. Une supplémentation en Zinc pourrait alors être proposée.