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Xeroderma pigmentosum.

Auteurs : Zghal M1, Fazaa B1, Abdelhak S2, Mokni M3
Affiliations : 1Service de dermatologie, Hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie.2Laboratory of Biomedical Genomics and Oncogenetics LR11IPT05, Institut Pasteur, Tunis, Tunisie.3Service de dermatologie, Hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie; Unité de recherche UR 12SP07, Hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie.
Date 2018 Novembre 05, Vol 145, Num 11, pp 706-722Revue : Annales de dermatologie et de vénéréologieType de publication : article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/j.annder.2018.09.004
Expertise médicale continue en dermatologie
Résumé

Le xeroderma pigmentosum (XP) est une génodermatose qui se manifeste par des altérations cutanées et oculaires photo-induites et des cancers cutanés. À ces manifestations s’associe parfois une atteinte neurologique. Cette pathologie est liée à un défaut dans les gènes du système de réparation par excision-resynthèse des nucléotides (nucleotide excision repair, NER) pour les sept premiers groupes génétiques (A–G), et à une anomalie des gènes de la transcription pour le huitième groupe (xeroderma pigmentosum variant, XPV). Les carcinomes cutanés représentent les cancers les plus fréquents. Ils peuvent débuter dès l’enfance. Les mélanomes sont souvent multiples au cours du XP. Leur incidence est sous-estimée étant donné la fréquence des régressions spontanées. L’aspect clinique est caractérisé par un polymorphisme lésionnel avec une dyschromie caractéristique. Il permet dans la majorité des cas de poser le diagnostic. L’étude des capacités de resynthèse de l’ADN (unscheduled DNA synthesis, UDS) et la survie cellulaire après irradiation aux ultraviolets (UV) représentaient l’examen de référence pour le diagnostic biologique. Elles tendent actuellement à être supplantées par les nouvelles techniques de biologie moléculaire recherchant les mutations génétiques de la maladie. Ces techniques sont devenues très utiles pour l’identification des patients hétérozygotes et le diagnostic anténatal. La photoprotection est la mesure préventive essentielle. Les patients doivent éviter toute exposition aux rayons solaires et aux sources artificielles émettant des UV. Plusieurs moyens thérapeutiques modernes viennent enrichir l’arsenal thérapeutique pour détruire les tumeurs cutanées comme l’imiquimod et la photothérapie dynamique (PDT). Ces moyens sont intéressants pour éliminer les tumeurs débutantes tout en préservant la peau saine. La chirurgie et la cryochirurgie sont les moyens les mieux adaptés pour traiter les tumeurs cutanées chez ces enfants. La chimiothérapie pourrait être une alternative pour les traitements des kératoacanthomes et des carcinomes spinocellulaires (CSC). La cryochirurgie peut être associée à d’autres thérapeutiques pour détruire les CSC de l’hémilèvre. La prise en charge de ces patients dans des centres de référence, ainsi que l’intervention des associations pour soutenir les familles, ont permis d’améliorer la qualité de la prise en charge et de ralentir l’évolution de la maladie.

Mot-clés auteurs
Basal cell carcinoma; Carcinomes basocellulaires; Carcinomes spinocellulaires; Melanoma; Mélanomes; NER syndrome; Photodermatose; Photodermatosis; Photoprotection; Squamous cell carcinoma; Xeroderma pigmentosum;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Zghal M, Fazaa B, Abdelhak S, Mokni M. Xeroderma pigmentosum. Ann Dermatol Venereol. 2018 Nov 05;145(11):706-722.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 20/06/2019.


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