ObjectifDans le but de connaitre ce que les médecins spécialistes attendent de la chimiothérapie du cancer du poumon (stade 3b et 4), nous les avons confrontés à un auto-questionnaire en ligne décrivant cinq situations différentes de prescription.MéthodeTrente spécialistes experts ont été invités ; 22 ont répondu (73 %). Pour chacune des différentes situations cliniques, il était demandé à l’expert de se positionner sur 3 items : curabilité, allongement de la survie, soulagement des symptômes. Le jugement porté sur chaque item se faisait sur une échelle de Likert impaire, entre −2 « pas du tout probable » et 2 « tout à fait probable ».RésultatsPour la curabilité, le pourcentage de réponse −2 différait significativement en fonction de la situation clinique (test de Fisher :p < 0,00001). Le test de tendance montrait une relation du pourcentage de la réponse −2 et de l’ordre suspecté des situations cliniques (test de tendance de Cochran-Armitage :p < 0,0001). Pour le soulagement des symptômes, le pourcentage de réponse +2 et +1 différait significativement en fonction de la situation clinique (test de Fisher :p = 0,00013 ; test de tendance :p < 0,0001).ConclusionCe que les médecins spécialistes attendent de la chimiothérapie diffère en fonction du pronostic présupposé. À la situation de plus mauvais pronostic correspond l’attente la plus forte en termes de soulagement des symptômes et la plus faible en termes de curabilité.