Virus de l'immuno-déficience humaine et infections liées. Analyse du problème et recommandations pour les soins en odonto-stomatologie.
Auteurs : Marc B, Toubon P, Chaperon J, Diamant-Berger ODate 1988 Septembre 30, Vol 22, Num 3, pp 403-18Revue : Revue d'orthopédie dento-facialeType de publication : article de périodique; DOI : 10.1051/odf/1988028Au haut risque de contaminations professionnelles liées aux soins, bien connues, s'est ajouté depuis 1981 la contamination liée au VIH et aux infections opportunistes qui l'accompagnent.
Depuis juin 1987, les cas de S.I.D.A. avérés étaient au nombre de 1917 en France et 32395 aux États-Unis.
Les risques encourus par les professionnels de santé ont fait l'objet de nombreuses études aux États-Unis en analysant les séropositivations. Si le risque professionnel d'infection par le virus VIH semble limité, un cas cependant de chirurgien-dentiste malade du S.I.D.A. a été décrit, pour lequel les seules raisons retrouvées sont professionnelles. Travaillant à New-York au contact d'une population à risque et sans précaution particulière, il a contracté une infection virale par un contact muqueuse-cutanée/sang et salive.
Face aux risques de contamination par le virus et toutes les affections associées, des recommandations pour les soins en odonto-stomatologie s'imposent. Ces précautions regroupent cinq points capitaux :
– information sur les facteurs de risque ;
– protection du praticien et de ses aides ;
– antisepsie et protection des mains ;
– utilisation d'instruments, matériels et aiguilles à usage unique, dans la mesure du possible ;
– utilisation de la stérilisation ou désinfection à haut niveau pour le matériel réutilisable.
L'ensemble de ces mesures est détaillé et discuté dans cet article. A partir de mesures simples concernant la prévention du risque infectieux en cabinet dentaire, il est possible de diminuer le risque de survenue d'une infection nosocomiale, notamment virale ou opportuniste, tant pour le patient que pour le praticien. Une prévention adaptée et une discipline stricte des comportements permettent de réduire au minimum le risque infectieux dont on sait la gravité dans le cas des infections à VIH.