Ne pas réanimer ou laisser mourir naturellement? Enjeux éthiques.
Auteurs : Tebib-Jauslin N1, Schwab M1, Leszek A1Conformément aux recommandations de l’Académie suisse des sciences médicales (ASSM), la majorité des hôpitaux suisses ont mis en place une obligation de directives anticipées déterminant l’attitude à adopter en cas d’arrêt cardiorespiratoire pour chaque patient. En pratique, cela est souvent difficile à appliquer pour les médecins et à comprendre par les patients. Du point de vue médical, on observe notamment des problèmes de compréhension des attitudes, des interprétations subjectives erronées du pronostic de vie et de la qualité de vie, ainsi que des biais décisionnels. Le patient quant à lui surestime le taux de succès de la réanimation cardiopulmonaire, fait des choix inconstants, et n’a pas toujours sa capacité de discernement au moment de se prononcer. L’autonomie du patient doit être encouragée, toutefois dans les limites de l’éventail de propositions thérapeutiques jugées médicalement indiquées.