Les troubles du comportement alimentaire (TCA) sont des maladies psychiatriques complexes et multifactorielles qui induisent une perturbation pathologique importante et durable de la prise alimentaire. Le manuel de diagnostic et statistique des maladies mentales (DSM-5) décrit les critères cliniques des principaux troubles dont, l’anorexie mentale (AN), la boulimie (BN) et l’hyperphagie boulimique ou binge eating disorder (BED). Les bases neurobiologiques du comportement alimentaire sont bien caractérisées. Les études épidémiologiques mettent en évidence une héritabilité d’environ 70 % dans l’AN et 60 % dans la BN, ce qui suggère que des facteurs génétiques sont impliqués dans la vulnérabilité aux TCA. L’analyse de régions génétiques et de gènes candidats a permis d’identifier plusieurs gènes associés à l’AN dont le gène BDNF, codant un facteur neurotrophique et le gène ESR1, codant le récepteur α aux œstrogènes. Les récentes études pan-génomiques (Genome-Wide Association Study, GWAS), réalisées sur plusieurs milliers de patients versus témoins, identifient de nouveaux gènes candidats. Des données préliminaires d’analyses des niveaux de méthylation, pour des gènes candidats ou sur l’ensemble du méthylome, suggèrent que des signatures épigénétiques seraient associées aux TCA.