Vers de nouvelles cibles pour le traitement de l'hypertension artérielle pulmonaire : Importance des communications cellulaires.
Auteurs : Tu L1, Ghigna MR2, Phan C1, Bordenave J1, Le Hiress M1, Thuillet R1, Ricard N1, Huertas A3, Humbert M3, Guignabert C1L’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) est un désordre cardiopulmonaire caractérisé par un remodelage structurel et fonctionnel progressif du lit vasculaire pulmonaire. Cet intense remodelage vasculaire pulmonaire est en grande partie responsable de l’augmentation de la pression artérielle pulmonaire moyenne (PAPm), provoquant un déclin fonctionnel progressif des patients HTAP malgré les différentes options thérapeutiques actuellement disponibles. La physiopathologie de l’HTAP est complexe et de multiples mécanismes de prédisposition et/ou de progression de ce remodelage vasculaire pulmonaire aberrant dans l’HTAP ont été identifiés. Parmi ces acteurs au centre du développement et de la progression de la maladie, les perturbations de communications cellulaires jouent un rôle critique aussi bien dans l’inflammation et la dysimmunité, que dans l’accumulation exagérée de cellules vasculaires pulmonaires dans la paroi artérielle, l’activation excessive de certaines voies de signalisation liées aux facteurs de croissance, d’hormones, de cytokines, de chimiokines et de facteurs de transcription. De plus, il est connu que plusieurs facteurs environnementaux et génétiques, incluant entre autres les mutations avec perte de fonction du gène codant pour le récepteur de la protéine morphogénétique osseuse de type II (le gène