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Bilan d'un suivi à long terme de deux cohortes de salariés fortement exposés à l'amiante et proposition d'un dépistage actif du cancer bronchique.

Auteurs : Chamoux ADate 2015 Février-Mars, Vol 199, Num 2-3, pp 321-39; discussion 339-40Revue : Bulletin de l'Académie nationale de médecineType de publication : article de périodique;
Résumé

Il existe en France des programmes organisés de dépistage actif et systématique en population générale des cancers du sein, du colon et du col de l’utérus. Les cancers professionnels ne bénéficient pas de tels dispositifs mais d’un suivi médical dit post-professionnel laissé à l’initiative des anciens salariés. Nous rapportons l’expérience d’un suivi organisé en collaboration avec les associations de « victimes » et l’assurance maladie. Le suivi à long terme avec une périodicité de 2 ans de 324 salariés directement et fortement exposés à l’amiante confirme le risque élevé de survenue de cancer broncho-pulmonaire, de mésothéliome et d’asbestose avec pour cette dernière une évolution qui peut être rapide. La découverte précoce de 3 cancers bronchopulmonaires pose la question de l’intérêt pour le patient d’un dépistage systématique annuel ou biannuel. Alors que les nouvelles techniques d’imagerie médicale permettent de réduire d’un facteur 8 l’irradiation sans altérer notablement la capacité diagnostique, le bénéfice médical apporté par la surveillance annuelle par scanner chez les grands fumeurs est en faveur d’un programme de détection précoce des cancers broncho-pulmonaires. Il convient de mieux définir la population cible susceptible de prétendre à un tel dépistage (fumeur actif, ancien fumeur, porteur de plaques pleurales). Les découvertes fortuites de plus en plus fréquentes d’affections pulmonaires ou d’anomalies pleurales en dehors des populations identifiées à risque sont également à prendre en considération. C’est pourquoi les modalités de dépistage pour les salariés confrontés à des expositions indirectes ou discontinues devraient être réévaluées (un seul examen tomodensitométrique à l’âge de 60 ans ou lors du départ à la retraite pour toutes les professions concernées). Sur ces données, il parait indispensable de réviser les recommandations HAS 2010 de surveillance post-professionnelle des salariés exposés à l’amiante et notamment s’ils présentent des plaques pleurales. La mise en place d’un dispositif organisé parait tout-à-fait justifiée.

 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Chamoux A. Bilan d'un suivi à long terme de deux cohortes de salariés fortement exposés à l'amiante et proposition d'un dépistage actif du cancer bronchique. Bull. Acad. Natl. Med.. 2015 Fév;199(2-3):321-39; discussion 339-40.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 26/06/2018.


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