Points essentielsAlors que l’hypoglycémie chez le sujet non diabétique est un évènement rare, il s’agit d’un motif fréquent de consultation. La présence de la triade de Whipple permet d’affirmer la réalité de l’hypoglycémie. Si la glycémie veineuse ainsi que les paramètres reflétant la sécrétion insulinique n’ont pas pu être prélevés lors d’une hypoglycémie spontanée, l’épreuve de jeûne de 72 heures reste le test de référence permettant, d’une part, d’affirmer de façon certaine la réalité de l’hypoglycémie, et d’autre part, d’avancer dans le diagnostic étiologique. Avant de réaliser ce test coûteux et éprouvant, les situations évidentes pourvoyeuses d’hypoglycémies doivent être éliminées : iatrogénie, insuffisance surrénalienne, contexte néoplasique évident, insuffisance multiviscérale, dénutrition sévère… Lors d’une hypoglycémie (≤ 0,45 g/L), une insulinémie ≥ 3 mUI/L, un C-peptide ≥ 0,6 ng/mL, une proinsulinémie ≥ 5 pmol/L associée à une concentration plasmatique de bêtahydroxybutyrates ≤ 2700 μmol/L permettront d’affirmer la sécrétion inappropriée d’insuline. L’absence d’hypoglycémie au terme du jeûne permettra, dans l’immense majorité des cas, d’éliminer l’hypoglycémie organique.