La nouvelle classification OMS 2015 des tumeurs pulmonaires, de la plèvre, du thymus et cardiaques vient d’être publiée et comporte de nombreux changements en comparaison à celle de 2004. Les plus importants sont : l’intégration des données des analyses génétiques et moléculaires, l’utilisation de l’immunohistochimie préconisée sur petits prélèvements cytologiques et biopsiques assortie de nouvelles terminologies et recommandations à utiliser, la nouvelle classification des adénocarcinomes proposée en 2011 l’IASLC/ATS/ERS et le démembrement de la catégorie des carcinomes à grandes cellules grâce à l’utilisation de l’immunohistochimie sur pièces opératoires. En ce qui concerne les adénocarcinomes, le terme de carcinome bronchiolo-alvéolaire est abandonné au profit de celui d’adénocarcinome in situ. Est définie une nouvelle entité, l’adénocarcinome avec invasion minime et les adénocarcinomes invasifs sont classés en fonction du contingent architectural prédominant, les différents contingents architecturaux étant renseignés par incrément de 5 %. Le terme d’« adénocarcinome invasif mucineux » remplace celui de « carcinome mucineux bronchiolo-alvéolaire » car il s’agit de tumeurs très souvent invasives, sauf s’il existe des éléments formels pour un adénocarcinome in situ mucineux ou avec invasion minime. Les sous-types à cellules claires ou rhabdoïdes sont supprimés ainsi que celui de cystadénocarcinome mucineux, inclus dans la catégorie des adénocarcinomes colloïdes. Toutes ces modifications s’appuient sur de nombreuses études montrant une implication pronostique et théranostique de cette nouvelle histoclassification des adénocarcinomes.