ObjetIdentifier les cas d’oblitérations veineuses rétiniennes (OVR) bien perfusées révélées par un blanc périveinulaire (BPV) isolé et décrire les circonstances diagnostiques et l’évolution à court terme.Matériel et méthodesSérie monocentrique, observationnelle, rétrospective de cas recueillis entre janvier 2013 et janvier 2015. Parmi les 151 cas d’occlusions veineuses rétiniennes suivis dans le service, nous avons recherché la présence de BPV isolé ayant amené au diagnostic d’occlusion veineuse rétinienne.RésultatsNous avons identifié huit patients pour lesquels un diagnostic de BPV isolé avait révélé une OVR non ischémique (3,9 %) : 5 présentaient une occlusion de veine centrale de rétine, trois une occlusion d’hémi-veine centrale et aucun une occlusion de branche. L’acuité visuelle initiale était conservée dans cinq cas sur huit. Dans tous les cas, le BPV apparaissait isolé, sans hémorragie rétinienne initiale. Les clichés monochromatiques bleus visualisaient tous les BPV. Il existait sur les examens tomographiques en cohérence optique (OCT) une hyper-réflectivité segmentaire et focale des couches internes rétiniennes, particulièrement de la nucléaire interne. À un mois du diagnostic, il était noté une atrophie des couches rétiniennes initialement intéressées par l’hyperréflectivité initiale. Trois cas sur huit ont été malencontreusement initialement diagnostiqués comme une oblitération de l’artère centrale de la rétine (OAR).ConclusionLa complication principale du BPV est l’atrophie localisée des couches internes rétiniennes à l’origine de scotomes paracentraux. Le diagnostic différentiel avec une OAR, parfois difficile initialement, repose sur les caractéristiques angiographiques et tomographiques en cohérence optique et leur évolution.