IntroductionLe but était de mener une méta-analyse sur les complications associées aux différentes voies d’abord des bandelettes sous-urétrales (BSU) chez la femme.Matériel et méthodeUne recherche a été menée sur la base de données Medline en avril 2015 en utilisant les mots-clés suivants : « suburethral slings », « complications », « safety » et « randomized ». Seuls les essais randomisés incluant exclusivement des femmes et rapportant les complications per- et/ou postopératoires de la voie rétropubienne (RP), TOT et/ou TVT-O étaient inclus. La méta-analyse était réalisée à l’aide du logicielReview Manager(RevMan 5.3) délivré par la « Cochrane Library ».RésultatsVingt-trois articles étaient inclus dans la synthèse. Les risques de perforation vésicale peropératoire (60/1482 vs 5/1479 ; RR = 6,44 ; IC 95 % : 3,32–12,50) et de rétention d’urine postopératoire (48/1160 vs 24/1159 ; RR = 1,93 ; IC 95 % : 1,26–3,12) étaient significativement plus élevés avec la voie rétropubienne (RP), comparée à la voie transobturatrice (TOT ou TVT-O). À l’inverse, le risque de douleurs postopératoires prolongées était significativement plus faible après passage rétropubien, comparé au passage transobturateur (24/1156 vs 69/1149 ; RR = 0,36 ; IC 95 % : 0,23–0,56). Les risques de plaie urétrale peropératoire, d’érosion vaginale et d’hyperactivité vésicale de novo étaient comparables entre les différentes voies d’abord. Concernant la comparaison TOT vs TVT-O, les rares données disponibles n’ont pas permis de conclure entre ces deux voies d’abord.ConclusionLa voie RP présentait un risque significativement plus élevé de perforation vésicale peropératoire et de rétention d’urine postopératoire prolongée. La voie TO était associée à un risque plus élevé de douleurs postopératoires prolongées.