IntroductionAvec l’augmentation du nombre d’internes en formation, la neurochirurgie française est en pleine mutation démographique. L’objectif de cette étude était de dresser un état des lieux des conditions de travail et des perspectives des jeunes neurochirurgiens français.MéthodeUne enquête informatisée a été adressée à une liste d’internes et jeunes seniors (219 adresses mail obtenue lors de réunions d’enseignement). Le questionnaire comportait des questions sur les perspectives de carrière, la quantité de travail, le salaire, l’ambiance, la qualité de vie, l’encadrement et le travail universitaire.RésultatsAu total, 78 réponses ont été obtenues entre janvier et mars 2014. Cinquante-six pour cent des jeunes seniors ont eu des difficultés à obtenir un post-internat mais en sont satisfaits à 78 %. Les seniors étaient plus nombreux à envisager une carrière libérale que les internes. Les jeunes neurochirurgiens semblaient inquiets vis-à-vis de leurs postes futurs et 33 % des sujets avaient un plan de carrière différent de leurs aspirations initiales. Le temps de travail hebdomadaire moyen de 76,8 h était jugé excessif. Le repos de sécurité était absent ou incomplet dans 91 % des cas. Par ailleurs, 81 % des sujets trouvaient leur salaire insuffisant. L’ambiance de travail était globalement bien perçue (3,7/5), de même que la qualité de vie (3,2/5). L’encadrement théorique était jugé insatisfaisant (2,43/5) de même que le temps de travail universitaire de 1,58 demi-journées mensuelle. En revanche, l’encadrement pratique était très bien perçu (3,63/5).ConclusionCe travail apporte des éléments d’orientation pour les réformes futures, il devra être réitéré pour en évaluer l’efficacité.