Affiliations : 1Département de Chirurgie Thoracique Vasculaire et Transplantation Cardio-Pulmonaire, Centre Chirurgical Marie Lannelongue, Unité Propre de Recherche de l’Enseignement Supérieur EA2705, Université Paris-Sud, Le Plessis Robinson, France2Centre de Référence de l’Hypertension Artérielle Pulmonaire, Service de Pneumologie et Réanimation Respiratoire, Unité Propre de Recherche de l’Enseignement Supérieur EA2705, Hôpital Antoine-Béclère, Université Paris-Sud, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Clamart, France3Service de Radiologie, Unité Propre de Recherche de l’Enseignement Supérieur EA2705, Hôpital Antoine-Béclère, Université Paris-Sud, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Clamart, France
IntroductionL’hypertension pulmonaire postembolique (HTP PE) est une affection rare, caractérisée par la persistance et l’organisation fibreuse de caillots au sein des artères pulmonaires. La conséquence de cette obstruction est une augmentation des résistances pulmonaires aboutissant à une insuffisance cardiaque droite.État des connaissancesEn présence d’une hypertension pulmonaire (HTP), le diagnostic est évoqué s’il existe des défects segmentaires de perfusion à la scintigraphie pulmonaire. Les explorations complémentaires doivent alors comporter une angiographie pulmonaire et un angioscanner hélicoïdal pour confirmer le diagnostic et apprécier précisément le siège des lésions et leur opérabilité. Ces examens sont complétés par la réalisation d’un cathétérisme cardiaque droit qui permet d’évaluer la sévérité de l’HTP. Une fois le bilan réalisé, si les résistances pulmonaires sont corrélées à l’obstruction anatomique, une endartériectomie pulmonaire est proposée. Dans les autres situations, les traitements médicamenteux spécifiques de l’HTP et la transplantation pulmonaire constituent les alternatives thérapeutiques.Perspectives et conclusionL’endartériectomie pulmonaire reste le traitement de choix lorsqu’elle est réalisable. Des essais contrôlés sont toutefois nécessaires pour évaluer l’efficacité des traitements médicamenteux dans les formes distales inopérables, en préopératoire lorsque l’hémodynamique est sévère et en postopératoire en cas de persistance d’une HTP.