ObjectifDécrire l’évolution de la prévalence de l’obésité maternelle en France. Les objectifs secondaires étaient d’évaluer l’évolution par région française et le lieu d’accouchement en fonction du type d’établissement et du type de soins prodigués.Matériel et méthodesÉtude au sein d’une cohorte historique comprenant toutes les naissances, entre 1999 et 2009, incluses dans le réseau sentinelle AUDIPOG. Notre critère de jugement principal a été l’indice de masse corporelle (IMC) en début de grossesse divisé en classes. Une technique de standardisation directe des taux a été appliquée.RésultatsNotre échantillon a porté sur 74 046 grossesses. L’IMC moyen était de 22,9 ± 4,5 kg/m2 avec une augmentation entre 1999–2001 et 2008–2009 (22,6 ± 4,3 kg/m2 versus 23,1 ± 4,7 kg/m2 ;p = < 104). Le Nord de la France était la première région en termes de patientes en surpoids (18 %) et obèses (10,2 %). On observait une augmentation du pourcentage d’accouchements dans les maternités publiques et dans les types II et III quel que soit l’IMC. Seules les patientes avec un IMC > 40 kg/m2 accouchaient plus en type III avec une augmentation entre le début et la fin de l’étude (20,8 % versus 36,8 % ;p = 0,02).ConclusionL’IMC des patientes continuent d’augmenter avec de plus en plus de patientes avec un IMC > 40 kg/m2 référées dans les types III. Dès lors se pose la question de l’organisation des soins et du suivi de ces patientes.