La paralysie faciale est connue dès l’Antiquité et mentionnée depuis Hippocrate. Auxviiesiècle en 1687, le médecin hollandais Stalpart Van der Wiel, publia une observation détaillée. Mais, c’est Charles Bell qui en fit la description en 1821, précisant le rôle du nerf facial. La chirurgie du nerf facial commença à la fin duxixesiècle. Trois sortes de techniques furent successivement utilisées : les anastomoses nerveuses (XI-VII Ballance 1895, XII-VII, Korte 1903), les myoplasties (Lexer 1908), les suspensions (Stein 1913). La suture directe du nerf intrapétreux fut réussie en 1927 par Bunnell et les greffes nerveuses expérimentées par Ballance et Duel en 1932. À partir de 1970, grâce aux progrès des techniques microchirurgicales, les premières greffes nerveuses transfaciales furent réalisées (Smith, Scaremella), et le premier transfert musculaire avec anastomose microvasculaire publié par Harii en 1976. Le traitement des paralysies palpébrales a été à l’origine de nombreux essais techniques à partir des années soixante : ressort palpébral (Morel Fatio 1962), fil de silicone (Arion 1972), alourdissement de la paupière par plaque d’or (Illig 1958), aimants (Muhlbauer 1973), greffes nerveuses transfaciales (Anderl 1971). À la fin duxxesiècle, les opérateurs disposaient d’une large gamme de techniques mais des interventions anciennes rénovées restaient valables.