L’augmentation régulière de la survie des enfants et des adolescents traités pour un cancer permet d’estimer actuellement en France à 50 000 le nombre d’adultes survivant d’un cancer traité avant l’âge de 20 ans et qui sont concernés par les possibles effets tardifs de la maladie et des thérapeutiques reçues (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie). Ces complications peuvent se manifester avec des délais variables par des maladies cardiovasculaires, cérébrovasculaires (après irradiation ou chimiothérapie), des troubles neurocognitifs, endocriniens (croissance, fonction thyroïdienne), troubles de la fertilité et des seconds cancers. Le suivi doit être personnalisé, adapté à chaque patient et dépend du type de la tumeur primitive, des traitements anticancéreux administrés mais aussi des facteurs génétiques associés éventuels. Le risque de développer des complications à long terme augmente avec le temps et peut être exacerbé par les comorbidités liées à l’âge et aux facteurs environnementaux (tabac, alcool, obésité). En France, plusieurs régions ou centres de traitement ont mis en place des consultations spécialisées dans ce domaine.