IntroductionNotre œil dominant est celui que nous choisissons inconsciemment lorsque nous avons à réaliser des tâches monoculaires. Dans le domaine de la clinique neuro-ophtalmologique, il est démontré que la dominance oculaire (DO) joue un rôle de premier plan dans bon nombre de pathologies de l’œil. Par ailleurs, la quantification précise de cette DO s’avère être primordiale dans le cadre de certaines techniques chirurgicales. Cependant, l’intensité de la DO ne peut pas être évaluée par les tests classiquement utilisés en préopératoire.Matériel et méthodesPour mieux comprendre ce phénomène de DO, nous étudions ses conséquences sur les plans comportemental et neurophysiologique (expérimentations 1 et 2). À partir de ces nouvelles connaissances, nous suggérons une méthode permettant de mieux quantifier la DO (expérimentation 3).RésultatsNous mettons ici en évidence une influence de la DO au niveau de la motricité de la main, ainsi qu’au niveau de la vitesse des transferts interhémisphériques. De plus, nous montrons qu’une analyse de la dynamique des saccades oculaires permet d’aboutir à une détermination plus précise de l’intensité de la DO (marquée, non marquée).ConclusionDans l’ensemble, cette meilleure compréhension du phénomène de DO couplée à l’analyse de la dynamique des saccades pourrait, à court ou moyen terme, conduire à la mise en place d’une batterie de tests rapides et relativement simples permettant d’attribuer à chaque patient un degré de DO.